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Une Vie Effacée, le Journal de Yourka Novieff.

6 octobre 2006

Pizza Rapido, c'est pas cher et c'est traditionelé.

Il est 23 h et je parcours la ville sur un scooter "Pizza Rapido" cradingue et vieillot. Je ne livre que des loosers obèses qui ne me regardent même pas quand je leur donne la livraison avec un grand sourire. Alors je les insulte. Ils pourraient prendre trois secondes pour me filer un pourboire au lieu d'avoir encore la tête au film de cul qui se passe dans leur téloche. Ils me crachent alors à la gueule qu'ils se plaindront au patron et que je serais viré. Mais moi, j'en ai rien à foutre d'être viré, je fais juste ce job minable pour avoir des réducs' sur la napolitaine et la trois fromages. Que il y a une dizaine de restos dans ce genre dans mon quartier, et que je n'aurai qu'à me faire embaucher ailleurs. Car moi aussi je suis un looser qui bouffe de la pizza en se branlant devant les films adultes, mais moi au moins, je suis mince, et je fais du sport. Et je suis content de mon existence, que celle de mon voisin du dessus qui a fait de brillantes études pour avoir un boulot qui lui prend 24 de ces journées n'est pas mieux que la mienne. J'ai fait ce job pendant un mois et il a finalement soulé. Je me suis alors barré avec le scooter et les 7 pizzas dedans pour aller les bouffer chez moi. J'ai rendu le scooter et j'ai été viré. Je me suis d'abord embrouillé avec le patron. Un vieil italien petit et flasque, avec des taches de graisses sur le menton, je lui ai mis une telle droite qu'il ne s'est pas relevé. Les pizzas étaient dégeulasses finalement.
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6 octobre 2006

Une tache sur mon mur.

Un moustique m’a cassé les couilles cette nuit. Vers 4h du matin, alors je faisais un rêve génial qui parlait de…hum, je sais plus. Tant pis, c’est pas grave. Le moustique s’est baladé dans ma chambre en faisant son bruit là : « Bzzzzzzzzzzzzzzz » un truc qui te défonce le crâne et t’explose les tympans. Un petit bruit, certes, mais terriblement vicieux. Je sais bien que y’a un nid de moustique près de mon appart’, mais pas en cette saison bon sang ! Les moustiques, normalement, je les enferme dans mon taille-crayon. C’est un genre de rond en plastique avec un trou avec une lame pour mettre la mine du crayon dedans. C’est pratique, comme ça le moustique il peut toujours respirer en purgeant sa peine, mais il ne peut pas sortir sans se défoncer les ailes par la petite lame en métal, ahaah ! Alors j’ai pas de cadeau à celui-là cette nuit. Cette minuscule tache noire sur le mur blanc de ma piaule. Avec d’infimes précautions et tout mon savoir faire, j’ai rabattu le taille-crayon sur ses ailes et je l’ai enfermé. Mais ce connard est sorti. Je ne sais pas comment, mais ce connard est sorti. Je n’ai plus réussi à le renfermer tellement que j’avais la tête de cul, mais j’ai bien songé à brûler mon appart’ pour me faire ce fumier d’insecte ! Finalement, j’ai pris une bombe aérosol (tant pis pour le trou dans la couche d’ozone, je m’en tape) et je me suis aspergé sans oublier aucune parcelle de mon corps, si ce moustique essaye de me piquer, il va comprendre ce que ça fait de l’avaler de l’acide, ahahaha.
5 octobre 2006

Y'avait du monde dans le métro aujourd'hui...

La faute à une poussette. C’est casse-couilles les poussettes. Ces mères-poules qui installent leur gosse dans une poussette de luxe avec deux étages et chauffage intégré à 4000 euros, sinon plus. Ce n’est pas trop le fait que le gosse, à force d’être dans les jupes de sa mère jusqu’à la majorité, deviendra forcément un SDF puant sur les trottoirs (ou un grand PDG si il a des relations) ; mais plus le fait que cette mère choisi exactement l’heure de pointe pour mettre son sale mioche dans le wagon de derrière (le plus bondé sur cette ligne). Alors déjà qu’en temps normal, on est vraiment collés les un aux autres, là, on est carrément en copulation, toutes haleines et sueurs comprises… A une station-phare, 75 personnes descendent et 90 personnes montent (dans le même wagon hein). Je me retrouve avec le coude d’un obèse de 75 ans dans le ventre. Encore heureux, j’aurai pu avoir son cul, dans le ventre. Mais il descend à la prochaine. De toute façon, c’était lui ou moi. Une jolie minette de 17 ans prend sa place. En jean moulant et très excitant. Malgré le monde, je parvient à lui mettre ma main entre les fesses. Elle ne réagit pas. Alors je caresse un peu et je prend mon pied. Elle descend deux stations plus tard. Je n’aurai jamais vu son visage, tant pis, c’est mieux comme ça. Un clochard nous choisit comme victimes, il nous joue de sa guitare déglinguée qui produit un son plus horrible que le crissement des ongles sur un tableau noir, si vous entendez ce que je veux dire… Je lui file un faux billets de cinq euros (j’en ai toujours dans ma poche pour ces occasions) et je lui supplie de dégager de cette rame, il opère avec un grand sourire. Finalement, il était pas si méchant, ce clodo. Je descend trois stations plus loin, dehors, je respire enfin l’air aliéné et pollué de Paris. Mais c’est mieux que l’odeur de la pisse sur les quais du métro. Et je comprends toujours pas pourquoi ce qui pousse tous ces parisiens, dont moi, à payer 300 euros par an pour vivre ce cauchemar tous les jours, matin et soir…
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